La vie n’est pas un long fleuve tranquille

 

On aimerait que la vie soit douce, linéaire, simple. Mais la réalité est que chacun de nous, tôt ou tard, se retrouve confronté à des difficultés, des échecs, des tempêtes plus ou moins fortes. 
Perte d’un être cher, accident de la vie / de travail, maladie, chômage, douleurs chroniques, conflits familiaux ou professionnels… Aucun de nous n’est épargné. Comment réagir ? Est-il possible de les traverser ?  

La vie n’est pas un long fleuve tranquille. Non, vraiment pas. 

Jean D’Ormesson a écrit sur la vie : « Merci pour les roses et merci pour les épines. La vie n’est pas une fête perpétuelle, c’est une vallée de larmes. Mais c’est aussi une vallée de roses. Si vous parlez des larmes, il ne faut pas oublier les roses et si vous parlez des roses, il ne faut pas oublier les larmes ». Ces difficultés nous permettent aussi de mieux apprécier les hauts (les roses) de notre vie, et de ne pas tout prendre pour acquis.

Merci pour les roses et merci pour les épines. J’ai moi-même connu de nombreuses vagues de difficultés qui déstabilisent ou bousculent tout, à différentes étapes de ma vie : 

🌊 Première vague – Durant l’enfance 

J’ai eu du mal à apprendre à lire. Je me revois encore devant le grand tableau en ardoise, désemparée, la lettre F et les syllabes fa, fe, fi, fu … Des otites à répétition n’arrangeaient rien. À l’école, les lettres se mélangeaient, les syllabes ne représentaient rien, et les mots me semblaient tellement vides de sens. J’ai été suivi par des orthophonistes (dyslexie) en français et en maths (je ne savais pas quelle opération choisir pour résoudre un problème). J’ai surtout appris à redoubler d’efforts pour comprendre et apprendre, quand d’autres apprenaient en quelques minutes et n’avaient pas besoin de travailler. Passer juste chaque année. Et un jour, le déclic avec Oui-Oui le chauffeur de taxi ! Aujourd’hui, j’adore lire (en français, en anglais et en allemand !). 

Heureusement, j’étais une enfant très active, souvent à l’extérieur avec mon frère et mes voisins : jouer au foot, faire du vélo, du roller, partir à la chasse au trésor, observer les tétards, construire des cabanes, sauver des animaux, cueillir des fleurs, explorer la nature. J’aimais aussi dessiner, faire de la poterie, faire du bricolage et des loisirs créatifs, des bracelets brésiliens. Je faisais la collection des cactus et plantes grasses (80 sortes), le chat pour fidèle compagnon. Quelle chance d’être née en 1975 : explorer la vie ! 
C’est là que j’ai commencé, enfant, sans le savoir, à poser les bases de ma résilience et à développer des solutions créatives et des compétences quand le chemin habituel ne fonctionne pas. J’ai aujourd’hui le goût du challenge, je n’ai pas peur des problèmes (il y a toujours une solution !), je suis débrouillarde, manuelle, et je m’implique dans ma vie personnelle et professionnelle. Des efforts ? Oui, j’en fais toujours, et parfois, souvent, j’en ai marre, et j’ai envie de tout arrêter, et en même temps, cela me permet de me dépasser.

 🌊 Deuxième vague – Durant l’adolescence jusqu’à la fin de mes études universitaires

L’adolescence, ce fameux passage de l’enfance à l’âge adulte. Ton corps en chantier, tes émotions en ébullition, et pas les mots pour l’exprimer. Les phases de chômage de mon papa, ses douleurs liés à son passé, et à son handicap (polio à l’âge de 9 ans), les difficultés de mon petit frère en perte de repères, les disputes/conflits à la maison, le cancer et ses récidives et mon premier deuil de mon cher parrain . Autant d’évènements qui m’ont plongée dans une réalité bien souvent plus difficile que celle des autres jeunes de mon âge. Voir partir des personnes proches m’a fait comprendre que la vie pouvait s’arrêter brutalement ou lentement. 
J’ai appris à vivre avec les rebondissements, les montagnes russes de ce passage, et à me construire tant bien que mal, en m’appuyant sur l’amitié fragile, l’expression artistique et le besoin de comprendre ce qui se passait en moi en lisant justement de nombreux témoignages de vie. A l’époque, je ne savais pas comment gérer toutes mes émotions, ni comment bien les exprimer. Maux de tête, migraines, luxation irréductible de la mâchoire (opération) Les incompréhensions, les injustices ressenties comme telles, la colère, la tristesse surtout. Sans parler des petites et très grandes déceptions amoureuses ! Des moments d’introspection en solitaire , la présence inestimable de mon chat, et des personnes ressources comme ma grand-mère de cœur Marcelle et ma maman allemande Eva (au pair 1 mois lycée, toujours présente). Découvrir la sophrologie à l’université (CD et pratique). Etudier l’allemand et l’anglais, à 1h de route de la maison, ne pas rentrer tous les week-ends par choix, partir à l’étranger en Ecosse, aux US, en Allemagne … Sortir de sa zone de confort, prendre du recul et de la distance, explorer, grandir, apprendre, rencontrer soi et l’autre. Faire le choix de s’installer en Allemagne et y rester quelques années, avant de revenir en France, par amour, pour mon compagnon en 2003 que j’ai rencontré grâce à mon travail. Mon chef Marc a perdu son assistante et un expert métier, professionnellement, mais il est toujours dans nos vies aujourd’hui. Le pouvoir des vrais rencontres !

🌊 Troisième vague – L’âge adulte 

Si tu as fait le calcul, je suis née en 1975, donc je vais fêter (dans quelques jours) mes 50 ans. Alors, tu penses bien que j’ai vécu plein de super petits et grands moments, j’écris un article, pas un livre. Alors, je vais tenter de résumer des « moments inconfortables », des épines, que j’ai déjà traversé dans ma vie d’adulte (liste non linéaire, non exhaustive bien sûr) :

  • les difficultés/souffrances au travail (management toxique, ou absent, collègues compliqués, ennui …) en tant que salariée.
  • les hauts et les bas en tant qu’entrepreneure (pas de contrats = pas de revenu) depuis 2012.
  • un grave accident en scooter qui a changé le cours de ma vie, en voyage de noces en 2006.
  • Le décès de mes grand-parents et de mon père entre 2003 et 2005, puis de mon oncle et de mon petit frère en 2018. Sans dire au revoir. Brutalement, sans signe, du jour au lendemain. Sauf mon pépé dont j’ai vécu les derniers moments.
  • l’accompagnement scolaire au quotidien de mes 2 filles (troubles de l’apprentissage) et les montagnes russes de leur confiance en elles. (La plus belle réussite de ma vie : ma famille, et mes 2 filles !)
  • les déceptions amicales, laisser partir, faire le tri et savoir s’entourer des bonnes personnes. En tirer des leçons de vie.
  • le licenciement économique en 2009
  • l’accompagnement / le rôle d’aidant auprès de mon mari touché par un cancer début 2024, traverser avec lui les traitements lourds (chimio-radio-opération-radio-immuno …), les étapes, la longue convalescence, le mi-temps thérapeutique… tout en continuant à prendre soin de la vie de famille et cultiver la joie, la vie de mes filles. Car la vie continue dans toute sa splendeur. Nous traversons cette épreuve, un jour à la fois, mon leitmotiv : « on ne petit-déjeune pas , on ne déjeune pas, on ne goûte pas, on ne dine pas avec le cancer ». Quand je repense à tout ce que nous avons vécu depuis la maladie, on a pleinement et intensément vécu, des bons moments aussi, et des moments forts, ensemble, tous les 4, à 2, à 3, et moi toute seule.

Merci pour les roses et merci pour les épines. Ces épreuves m’ont parfois mise à genoux, à me questionner “pourquoi maintenant ?”, « Pourquoi encore? », mais elles m’ont aussi poussée à grandir, me transformer personnellement et à chercher professionnellement à développer des outils pour tenir debout, mieux les traverser et peut-être aussi les transformer : sophrologie, cohérence cardiaque, hypnose, PNL, communication non violente, méditation … 
Aujourd’hui, ces outils font partie intégrante de ma vie et de mon métier. Tout comme le sport (le mouvement !), le jardinage (j’adore passer la tondeuse), la lecture, le bricolage et la création pour garder l’équilibre et plein de choses encore. 

Et après chaque tempête… 

Chaque vague m’a laissée différente. Plus lucide sur la fragilité de la vie, mais aussi plus ancrée dans ma vie, mes choix, mes valeurs. 
Je sais maintenant que la résilience n’est pas un don réservé à quelques-uns : c’est une capacité qui se cultive, pas à pas, expérience après expérience. 

Autant de situations qui auraient pu me mettre à terre. Pourtant, j’ai appris qu’il est possible de les accueillir, de trouver des ressources, de les traverser, et de les transformer en opportunités de croissance. Mon histoire n’est pas la tienne. Toi aussi tu vis sûrement des moments difficiles, plus ou moins grands, mais ne compare jamais ta douleur à celle du monde, à celle de ton voisin qui vit une épreuve plus dure, peut-être, que toi. Tu as le droit de ressentir ce que tu ressens, tu es légitime, peu importe ce que tu traverses.    

Accueillir, ce n’est pas se résigner 

Accueillir une épreuve, ce n’est pas l’aimer ni la vouloir. C’est simplement reconnaître qu’elle est là, qu’elle fait partie de notre réalité. Composer avec elle, ce n’est pas la cautionner bien au contraire. Mais cela permet un certain lâcher prise. 
Lutter contre ce qui est déjà arrivé ne fait qu’ajouter de la souffrance à la souffrance. Mettre de l’huile sur le feu. Accueillir, c’est s’autoriser à ressentir : pleurer, crier, se taire, demander de l’aide… et avancer, même à tout petits pas, avancer quoiqu’il en coûte, un pas à la fois. Mettre des mots. Déposer. « Lorsque nous mettons des mots sur les maux, les dits maux deviennent des mots dits et cessent d’être maudits. » Guy Corneau 

Trouver ses ressources 

Depuis toute petite, j’ai découvert que nous avons tous, en nous, des ressources incroyables et un potentiel à exploiter. Ils se révèlent souvent dans les pires ou les plus durs moments que l’on traverse. En 1995, étudiante, j’ai découvert la sophrologie avec un livre et un CD. En 2006, j’ai utilisé ses ressources lors de mon accident de la vie en scooter : respirer pour apaiser, respirer pour mieux traverser le transport, la radio de la fracture déplacée du fémur sans antidouleurs, l’embolie pulmonaire. Accepter, traverser, rebondir,… https://emmanuelleclappier.com/ta-deuxieme-vie-commence-flashback-27-octobre-2006/

En 2009, j’ai saisi l’opportunité d ‘un licenciement économique dans un contexte économique mondial difficile (les sub-primes aux US) je me suis alors lancée dans des formations en management et développement personnel en présentiel : le Programme Général de Management et la sophrologie en 2009, le parcours PNL en 2010, le coaching en 2011… Pour découvrir ensuite les bases de la Communication Non Violente, le DISC, l’hypnose… Continuer à se nourrir, comprendre soi, l’autre, les relations. 

Tous ces précieux outils m’ont entre autres aidée à : 

  • calmer mon mental, prendre de la distance
  • retrouver confiance et ancrage dans mon souffle, un équilibre
  • mettre des mots sur ce qui fait mal, sur ses blessures (estime de soi, confiance en soi, affirmation de soi)
  • me reconnecter à ce qui compte vraiment. 

Ces mêmes outils, je les transmets aujourd’hui aux personnes que j’accompagne, pour qu’elles puissent elles aussi retrouver un équilibre, confiance en elle, en la vie, en leur projet de vie. 

La philosophie m’apporte un éclairage certain sur la vie. Des plus anciens aux contemporains. Lire un texte de Christian Bobin, lire et/ou écouter Fabrice Midal ou Charles Pépin, autant de ressources que je cultive dans mon quotidien, tout comme la méditation, le jardin, la mouvement… Je me souviens aussi avoir vu Christophe André, invité au JT, qui disait : « ce n’est pas parce que je suis médecin que je n’ai pas mon propre lot de souffrances ». Je te partage ce lien si ça t’intéresse : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/choses-vues/la-chronique-de-christophe-andre-choses-vues-du-mardi-17-decembre-2024-8369855

Redonner du sens 

Les blessures ne disparaissent pas toujours, elles peuvent laisser des cicatrices, qui peuvent se réouvrir (tiens, il y a encore quelque chose à panser) et on peut apprendre à vivre avec elles autrement. Certaines deviennent même une force, une boussole intérieure. 
Je suis convaincue qu’une tempête peut être traversée – et que, l’on peut en ressortir plus fort, plus humain, grandi. Oui, la traversée est tumultueuse, mouvementée. Cela n’engage que moi : c’est mon expérience de vie. Parce que pour moi, apprendre des épines, permet d’éviter de refaire les mêmes erreurs. Tu sais ce qu’on dit : tant que tu n’as pas compris le message, l’univers te renvoie les mêmes situations. Alors, ça vaut le coup de faire un travail sur soi, un travail d’introspection, de poser ses valises, et de regarder aussi bien les épines que les roses !

Comment cultiver la résilience dès le plus jeune âge, et à tout âge ! 

La résilience n’est pas réservée aux adultes. Elle se construit dès l’enfance, à travers des expériences, des rencontres et des apprentissages. Dans le carrousel plus bas, tu découvriras quelques ressources à découvrir, enrichir, cultiver pour mieux traverser les petites et plus grandes difficultés de la vie. A tout âge.

« On ne choisit pas toujours les vagues qui viennent à nous, mais on peut apprendre à naviguer, même dans les eaux les plus agitées. » 

Rencontrer l’autre sans jugement, aller à sa rencontre !

Je laisserai le mot de la fin à Christian Bobin : « Quelle que soit la personne que tu regardes, sache qu’elle a déjà plusieurs fois traversé l’enfer », comme une invitation à aller vers l’autre sans supposition, ni jugement, avec une écoute, une présence.

Merci pour ta lecture. Merci pour les roses et merci pour les épines : la vie.

 

Chaque petit pas compte. Et le prochain pourrait être celui qui transforme ton quotidien.
Je suis là pour t’accompagner : que tu choisisses une séance sur-mesure, un atelier interactif et vivant, ou un de mes carnets de bord concrets conçus pour t’aider à avancer à ton rythme. Bien sûr, tu peux aussi lire un autre article, choisir une piste dans mon carrousel ci-dessous. Le plus important est de passer à l’action, un pas après l’autre.  Va où ton cœur te porte, prends soin de toi, fais-toi confiance et fais un premier pas vers toi.

👉 Réserve ton rendez-vous ici

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retour en haut